
Louise Duhamel
Résidente de Val-David
et chroniqueuse gourmande
Je ne suis plus du genre à prendre des résolutions du Nouvel An. Les années où je le faisais sont depuis longtemps passées. Mes résolutions, pleines de promesses, ne passaient pas le cap du mois de janvier. Arrêter de fumer, faire plus d’exercice, manger mieux, méditer, prioriser, me donner plus de temps personnel… Paroles, paroles, paroles, comme le chantait Dalida!
Plutôt que de tomber dans un cercle vicieux de contrôle, de compulsions ou de culpabilité qui risque de faire le yo-yo avec l’objectif de perdre du poids, par exemple, j’ai lu quelque part qu’il était préférable d’opter pour une modification graduelle de nos habitudes de vie… pour toute la vie. Paroles de spécialistes! Faisons donc la paix avec notre alimentation, cessons de catégoriser les aliments en bons ou en mauvais et découvrons plutôt le plaisir de bien manger. Voilà une piste de solution agréable.
On nous dit que manger sainement est la solution, mais si cela veut dire qu’on ne doit plus se gâter avec un morceau de chocolat, un sac de croustilles ou une bonne saucisse bien grasse, la résolution risque de ne pas tenir. Allons-y donc à petits pas, sans trop créer de remous, et peut-être que de nouvelles habitudes s’installeront sans que l’on s’en aperçoive.
Voici quelques suggestions de bonnes habitudes à prendre… avec des pincettes :
Faire la liste d’épicerie et réserver une part de son budget pour se gâter avec les bons produits qu’on trouve au marché de Val-David.
Faire la rotation des denrées pour éviter le gaspillage puis, tranquillement, omettre de remplacer la catégorie « gourmandises » (bonbons, croustilles et boissons gazeuses). Ce qui n’est pas dans le garde-manger ne se consomme pas!
Manger végétarien un repas sur deux ou trois. C’est étonnant le nombre de nouvelles saveurs et textures que l’on découvre. Pour ceux qui veulent faire l’expérience végane, allez voir le site La cuisine de Jean-Philippe (www.lacuisinedejeanphilippe.com). Vous y trouverez des recettes, traditionnelles ou non, pas compliquées, et qui se font facilement et rapidement. Pour une cuisine plus exotique, visitez le site du chef Yotam Ottolenghi (ottolenghi.co.uk/recipes). Si vous voulez encourager la production locale, allez au marché, il regorge de plats végétariens fort délicieux, ou passez chez Bio Sattva, un vrai capharnaüm où on trouve une abondance de produits bio.
Faire simple. Des œufs, ça se mange aussi au souper… achetez des œufs de qualité et votre omelette ne sera pas la même. Un gratin de légumes ou une soupe-repas plantureuse (minestrone, chaudrée, soupe tonkinoise, mulligatawny, dal, etc.), c’est bon et encore meilleur réchauffé.
Faire compliqué une fois de temps en temps, en mettant les petits plats dans les grands et en dégustant un repas en bonne compagnie.
Bonne année 2023!
Et pour commencer l’année, voici une recette pas compliquée…
Velouté de pois chiches et patates douces
(6 portions de 350 ml, temps de cuisson : environ 45 minutes)
Ingrédients
250 g (1 ¼ tasse) de pois chiches secs (ou ± 600 g de pois chiches cuits égouttés, soit 2 boîtes de 540 ml)
600 g de patates douces (2 ou 3)
1 oignon
2 gousses d’ail
90 ml (6 c. à soupe) d’huile d’olive
1250 ml (4 tasses) de bouillon de légumes ou de poulet, ou d’eau avec 50 ml de concentré de votre choix
100 ml (4-5 onces) de lait de coco
1 citron vert
Mélange d’épices pour les pois chiches
1 c. à thé de paprika hongrois
1 c. à thé de cumin moulu
1 c. à thé de quatre-épices moulues
Au goût sel et poivre
Mélange d’épices pour le velouté
1 c. à thé de cumin moulu
½ c. à thé de gingembre moulu
1 c. à thé de curcuma moulu
Garniture
½ botte de coriandre fraîche
Méthode
Note : Si vous utilisez des pois chiches secs, les faire tremper la veille dans trois fois leur volume d’eau durant 12 heures. Les égoutter, les rincer et les déposer dans une casserole. Couvrir les pois de quatre fois leur volume d’eau. Porter à ébullition (sans couvrir) et laissez cuire pendant 1 h 30 à 1 h 45. Lorsque les pois chiches sont cuits (ils doivent être tendres), les égoutter. Conserver le jus de cuisson pour d’autres usages (arrosage des plantes, meringue, mousse…) ou pour l’ajouter à la soupe en remplacement du bouillon. Si on utilise des pois chiches en conserve, les égoutter et les rincer avant utilisation.
- Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).
- Mélanger la moitié des pois chiches cuits avec un peu d’huile d’olive, les épices et une pincée de sel. Les déposer sur une plaque allant au four et cuire 30 minutes en les retournant à mi-cuisson jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Mettre de côté.
- Éplucher et couper la patate douce en petits dés. Éplucher et émincer l’oignon.
- Dans une casserole de 3 litres, faire suer l’oignon avec un filet d’huile d’olive. Ajouter les épices et les patates douces, mélanger et verser le bouillon de votre choix. Ajouter l’autre moitié des pois chiches. Amener à ébullition et cuire pendant 20 minutes à feu moyen. Ajouter le lait de coco et le jus du citron vert. Mixer le tout en purée fine. Assaisonner au goût.
- Garnir la soupe de pois chiches grillés mélangés avec la coriandre hachée.
Le journal Ski-se-Dit fêtant son 50e anniversaire cette année, la chronique gourmande aimerait partager avec vous des souvenirs des différents établissements de restauration qui ont eu pignon sur rue à Val-David au cours des 50 dernières années. Je pense entre autres au restaurant Le Rendez-vous des campagnards de M. Beaulne, La petite Belgique, Le Rucher, Niko’s, Le Loup Garou, et à de plus récents, comme Clémentine, sans oublier les restaurants actuels dont Station B, L’Épicurieux ou La Table des gourmets. Nous aimerions lire vos anecdotes, vos bons souvenirs, un fait peu connu… N’hésitez pas à nous écrire et à nous envoyer des photos si vous en avez à redaction@ski-se-dit.info.