
LA GROSSE PLAISANTERIE
À la Maison de la culture La Macaza jusqu’au 4 septembre
Vernissage : samedi 17 juin 15 h
Ces œuvres évoquent le paysage pastoral si cher aux artistes du XVIIIe siècle. Le monde qu’ils évoquent est paisible et harmonieux, créant une vision du monde intemporelle (immarcescible). Les scènes représentent des récoltes mûres, des jardins, des arbres à plumes et du bétail engraissé. De manière presque incongrue, les obusiers et mortiers contemporains ont envahi la scène. Cette dissonance entrechoquant deux mondes, séparés dans le temps, qui se rencontrent dans l’instant figé d’un tableau créant le choc que composent ces images.
Ainsi, dans La grosse plaisanterie, les surfaces vitrées présenteront des techniques de vieillissement. Les peintures, bien que neuves, n’auront pas l’air restaurées. Le vieillissement renforce l’illusion de l’antiquité, faisant gronder, fracasser et exploser le monde bucolique aidé du tonnerre des détonations de bataille. Les émaux vides et mousseux du faux-monde du paysage académique sont bombardés et revus comme le mensonge séduisant qu’ils ont toujours été.