
François Gohier
Résident de Sainte-Agathe-des-Monts
Le vélo est un sport sécuritaire, essentiellement. Les cyclistes responsables estiment que le risque d’accident important est tout à fait gérable, dans la mesure où les comportements sur deux roues et l’équipement sont adéquats.
Risque minime ne signifie pas risque zéro, néanmoins, comme en ont fait l’expérience deux bons amis à moi durant la dernière année. Joyce Beaudoin et Michel Trottier ont été victimes d’accidents importants sur leur bécane. Joyce en Floride, en milieu fortement urbanisé, et Michel, en solitaire, sur une route secondaire près du domaine Saint-Bernard, à Mont-Tremblant!
Percuter un vélomoteur sans phare dans la pénombre
Joyce allait rejoindre son groupe de cyclistes très tôt le matin, en janvier dernier, lorsqu’elle a percuté de face un conducteur de vélomoteur habillé de vêtements sombres et venant en sens inverse à bonne vitesse (estimée après coup à une quarantaine de kilomètres/heure). Elle n’a effectivement rien vu d’avance lui permettant de prévenir cette collision, elle qui était pleinement occupée à tenter de percevoir l’état de la chaussée alors que le phare de son vélo lui permettait de voir à une quinzaine de pieds devant elle.
Le choc a été tel que son état a nécessité une intervention d’urgence pour stabiliser son état et la pose de tiges métalliques au bras. Somme toute, elle en a eu pour plusieurs jours d’hospitalisation, puis de longs mois de convalescence.
Une chute présumée enregistrée par sa montre intelligente
Michel ne se souvient toujours pas du moment de son accident et des minutes qui ont suivi. Tout au plus peut-il se rappeler de descendre une côte à bonne vitesse sur son gravel bike… pour ensuite répondre aux questions de l’ambulancière! Selon les témoins accourus pour lui prêter main-forte, il s’est passé une vingtaine de minutes avant l’arrivée de l’ambulance, temps où Michel était manifestement inconscient.
Sa montre intelligente a enregistré une vitesse de 47 km/h passant instantanément à zéro. Une chute, donc, qu’il attribue à des rigoles dans le chemin, sculptées par les pluies abondantes des jours précédents. Encore là, il a dû retourner sur les lieux pour tirer cette conclusion, car il n’a aucun souvenir d’avoir perdu le contrôle de son vélo.
Trois jours d’hospitalisation lui ont été nécessaires, lui aussi, pour se remettre de ce choc traumatique. Son accident est relativement récent. Il est toujours en pleine convalescence.
Une discussion sur le thème de la prudence
J’ai rencontré deux cyclistes ébranlés par leur expérience, mais toujours des inconditionnels du vélo : Joyce est revenue graduellement dans le peloton au printemps et a retrouvé toute sa verve au cours de l’été. Michel compte remonter en selle dans les meilleurs délais.
Invités à partager avec les lecteurs/cyclistes de Ski-se-Dit leurs conclusions et recommandations, les deux mettent beaucoup l’accent sur le port du casque en tout temps sur deux roues. Et pas n’importe lequel, car il y aurait des niveaux de qualité (donc de protection) d’un modèle à l’autre. La version comportant une couche déformante (voir photo) étant certainement plus onéreuse, mais ô combien plus efficace dans le cas d’un accident fortuit, ce qui est toujours le cas d’un accident…
* mot latin signifiant PRUDENCE, à l’origine du mot « caution » en anglais ou du mot « précaution » en français. CAUTE surplombe la pierre tombale de mon maître à penser, Bento Spinoza, que je vous invite à lire!