
Ski s’étudie :
Afin d’aider les nouveaux élèves, Ski-se-Dit publie, en collaboration avec le Centre collégial de Mont-Tremblant, une chronique régulière d’information générale. Ce mois-ci, immersion scientifique au cœur des Laurentides pour le cours de biologie.
Quand la nature devient une salle de classe
Mélanie Tassé, Enseignante de biologie au CCMT
Lorsque les apprentissages sortent de la salle de classe, ils se concrétisent.
Au cœur du parc Éco-Laurentides, à Mont-Blanc, les étudiants de première année du programme de sciences de la nature du Centre collégial de Mont-Tremblant ont vécu une expérience éducative unique dans le cadre de leur cours de biologie. Durant une fin de semaine, avec une nuitée en camping, ils ont alterné entre des expériences d’écologie en milieu naturel, des cours théoriques, des ateliers de rédaction scientifique, et même un classique : faire griller des guimauves! Cette sortie intensive a permis de libérer plusieurs heures de cours pour le reste de la session, facilitant ainsi la gestion de leur charge de travail.
Pieds dans l’eau du lac Cordon, les participants ont pu étudier la santé de l’écosystème aquatique. Ils ont commencé par mesurer plusieurs paramètres physico-chimiques, comme le taux d’oxygène dissous, le pH et la température de l’eau. Ensuite, grâce à une senne – un grand filet couramment utilisé en ichtyologie –, ils ont capturé des poissons, animaux servant de bio-indicateurs. Certaines espèces de poissons sont, en effet, très sensibles à la pollution, tandis que d’autres s’adaptent aux hautes concentrations de polluants. En étudiant ces poissons et leur état de santé, les étudiants ont pu déterminer la qualité de l’eau et de l’écosystème aquatique.
Les forêts des Laurentides, quant à elles, offrent un cadre d’exception pour l’étude de l’écologie forestière. Se basant sur cette richesse locale, une expérience visant à déterminer l’effet de l’altitude sur la composition des communautés végétales en forêt a été effectuée. À trois niveaux d’altitude différents, les étudiants ont dénombré et identifié les espèces végétales présentes dans des quadrats, zones délimitées aléatoirement. Les conditions variant selon l’altitude (luminosité, température, quantité de nutriments dans le sol), les espèces de plantes, d’arbustes et d’arbres retrouvées changent aussi. Une expérience permettant une application concrète des notions de niche écologique et d’adaptation.
Cette activité a permis d’enrichir l’expérience d’apprentissage des étudiants en leur offrant une immersion pratique dans leur domaine d’études, renforçant ainsi leur compréhension théorique et pratique des concepts abordés dans le cours. En plus de sa valeur pédagogique, la sortie les a encouragés à aller vers les autres, forgeant des liens et développant leur capacité d’ouverture et d’entraide. Une belle façon de faciliter leur transition du secondaire au collégial et leur intégration.
Sans la généreuse contribution de partenaires comme le parc Éco-Laurentides, la MRC des Laurentides, l’Organisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon et la Caisse Desjardins de Mont-Tremblant, la réalisation de cette sortie n’aurait pas été possible. Un grand merci à eux d’avoir rendu ce projet concret!