
François Gohier
Résident de Sainte-Agathe-des-Monts
La saison du vélo est pratiquement terminée pour la très grande majorité des adeptes de ce sport. Le vélo demeure un sport à pratiquer dans une fourchette de 10 à 30 degrés (idéalement entre 15 et 25 °C), parce qu’il demande un effort soutenu et donc une bonne gestion de la transpiration. Ce sont ces conditions de température avantageuses qui nous ont quittés, lentement mais sûrement, au cours du mois d’octobre.
Le facteur température est encore plus critique pour les bénéficiaires des services d’À vélo sans âge, une clientèle à mobilité restreinte dans le triporteur pendant que les bénévoles s’affairent à les promener au grand air aux abords du lac des Sables! Il ne fait pas de doute que ces sorties hebdomadaires hors du milieu de soins sont prisées des gens qui en bénéficient. Pour certains, ce sont de rares moments privilégiés de la semaine où ils peuvent mettre le nez dehors et être en relation amicale avec des accompagnateurs cyclistes. Mais leur confort est primordial et il y a une limite à empiler sur eux des couvertures de laine. On n’offre pas encore des sleigh rides, que diable!
Petit rappel : À vélo sans âge est un OBNL actif de mai à octobre à Sainte-Agathe-des-Monts et offrant des sorties en triporteur aux gens qui le désirent dans les cinq lieux de résidence de la municipalité : le CHSLD Pavillon Philippe-Lapointe, Les Résidences du Manoir Quatre Saisons, la Villa Notre-Dame, La Résidence des Laurentides, ainsi que la Maison des aînés de Sainte-Agathe-des-Monts.
À propos des gens qui s’occupent des gens…
En tant que bénévole d’À vélo sans âge, j’ai eu le grand plaisir de véhiculer chaque semaine et sur presque six mois des résidents et résidentes du CHSLD Pavillon Philippe-Lapointe. L’organisation m’avait assigné à ce lieu de résidence. Je vous parlerai donc de ce que j’y ai constaté, n’ayant pas de doute que mes observations pourraient s’appliquer entièrement au personnel des quatre autres endroits.
Ce qui frappe quelqu’un comme moi venant de l’extérieur, c’est sans contredit le professionnalisme et l’attitude bienveillante du personnel de l’institution. Ça se manifeste dans les détails. Déplacer une personne d’un fauteuil roulant à la banquette du triporteur, lorsque cette personne n’est pas en mesure de se lever ou de s’aider d’aucune façon, c’est une entreprise des plus délicates. Ça se fait en étapes et ça requiert un chef d’orchestre!
J’étais toujours impressionné de voir comment l’intervenante en loisirs Michelle Lemay s’y prenait pour arriver à ses fins. Avec ou sans appareils (treuils de levage…), selon l’état de la personne à transborder, tout était fait avec douceur, mots d’encouragement et respect de l’individu. On pouvait constater la confiance des résidents à son endroit. Il en était de même pour toutes les autres responsables de soins (ce sont des dames au CHSLD, mais on me rapporte que les hommes dans les mêmes fonctions sont tout aussi bienveillants dans les autres lieux de résidence).
Je ne pourrais passer sous silence la contribution inestimable de mon partenaire de sorties, Benoît Le Siège. Benoît est également bénévole à l’interne au CHSLD en semaine. C’est dire qu’il est pleinement investi dans ce monde essentiel du bénévolat communautaire.
Je vous le dis : il y a de l’espoir!




