Un dossier spécial colligé par Maryse Froment-Lebeau
De la petite enfance à l’école secondaire, nos enfants doivent avoir accès à une éducation complète, comme l’exige la loi, et ce, le plus près possible de leur lieu de résidence.
Normalement, un élève est inscrit à l’école de son territoire juridictionnel, déterminé selon l’adresse de son domicile. Ainsi, à Val-David, nous nous trouvons dans la commission scolaire des Laurentides. Celle-ci englobe autant le travail des enseignants que le transport scolaire ainsi que l’enseignement des résidants de tout âge. Du préscolaire (maternelle 4 ans) au secondaire, le système public d’éducation suit le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), comme formulé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES)[1].
À Val-David, l’école primaire publique accueille tous les enfants du village ainsi que ceux d’une partie de Sainte-Lucie et ceux de Val-Morin, sauf les enfants résidant dans le domaine Val-Royal, qui vont à l’école Saint-Joseph, à Sainte-Adèle. Notre primaire est divisé en deux pavillons : Saint-Jean-Baptiste, sur la rue de l’Église, pour la maternelle et les 3e à 6e années, et Sainte-Marie, sur la rue de l’Académie, pour les 1re et 2e années. Les deux endroits ont leur service de garde et leur cantine.
Cet hiver, la Commission scolaire a annoncé la possibilité que les 6e années soient relocalisés à la polyvalente des Monts, à Sainte-Agathe-des-Monts, en raison d’un manque de place dans les établissements de Val-David. Mais une mobilisation massive de parents et de la communauté s’opposant à ce changement a permis de renverser la vapeur et a même mené à l’annonce, au printemps, de l’éventuelle construction d’une nouvelle école au village. Le journal Ski-se-Dit suivra ce dossier pour en publier les avancées.
L’école privée alternative Imagine, depuis peu établie dans ce qui fut le couvent des Sœurs de Sainte-Anne, en plein cœur de Val-David, représente une autre option pour le primaire. Elle s’inspire de la pédagogie Steiner-Waldorf, née en Europe il y a une centaine d’années. Le cursus organisé par thèmes vise l’autonomie de l’enfant et son adaptation à la société et préconise grandement l’implication des parents. La pédagogie Waldorf enseigne trois facultés essentielles : la volonté, le sentiment et la pensée. Elle est basée sur les trois grandes phrases de développement avant l’âge adulte, soit la petite enfance (0-7 ans), la moyenne enfance (7-14 ans) et l’adolescence (14-21 ans). L’école Imagine détient un permis d’enseigner du MEES; les enseignements qu’elle offre ne sont pas exactement les mêmes que ceux du PFEQ.
Info : ecoleimagine.org
Autre établissement privé, le collège Laurentien, situé depuis près de 30 ans sur la 14e Avenue, à Val-Morin, est une école laïque d’enseignement francophone pour les jeunes du 3e cycle du primaire (4e à 6e année) et du secondaire; il s’agit également d’un pensionnat, au besoin. Reconnu par le MEES, il propose à ses 350 élèves un programme de sports de glisse, des voyages culturels, et nombre d’activités parascolaires (basketball, plein air, cuisine, équitation, arts plastiques, danse, etc.). Les frais annuels sont d’environ 4000 $ pour le primaire et 5000 $ pour le secondaire. Les portes ouvertes auront lieu le 29 septembre de 9 h à midi (sur rendez-vous).
Info : collegelaurentien.ca
D’autre part, la commission scolaire des Laurentides (CSL) ayant recueilli plus de 400 préinscriptions en juin dernier, elle a annoncé qu’elle lançait une étude de faisabilité d’une école alternative publique qui serait située dans la portion sud de son territoire et qui s’adresserait, du moins pour l’instant, aux jeunes de la maternelle et de 1re et 2e années (possiblement aussi de 3e). Une école alternative est un établissement qui propose une pédagogie « centrée sur le développement et l’épanouissement global de l’élève, à travers la résolution de problèmes et l’organisation de projets[2] », toujours en suivant le PFEQ. Pour l’instant, il n’y en a pas sur le territoire de la CSL. Ce projet devrait vraisemblablement se réaliser dans un an, pour la rentrée 2019-2020.
Les élèves de la CSL ont la possibilité de s’inscrire à des programmes particuliers offerts dans un établissement sur le territoire; les inscriptions se font selon certaines conditions, comme le nombre de places et le transport scolaire. Au primaire, on offre la concentration Arts, et au secondaire, ce sont les programmes Ski-Études, Option des Amériques, Nature-Études, Danse-Études ou la concentration Musique.
Également, pour les élèves de la CSL présentant un trouble du comportement, il y a les classes OASIS, situées à l’école Fleur-des-Neiges et à la polyvalente des Monts de Sainte-Agathe-des-Monts. Ceux qui ont des difficultés d’apprentissage peuvent suivre un parcours adapté dans ces mêmes établissements. Les élèves avec des troubles envahissants du développement vont à la même polyvalente ou à Notre-Dame-de-la-Sagesse (au primaire), et ceux présentant une déficience langagière sérieuse bénéficient de soutien au sein de classes du pavillon Lionel-Groulx, toujours à Sainte-Agathe-des-Monts.
En août, la ministre Hélène David, à l’Enseignement supérieur et la Condition féminine, a annoncé la relocalisation prévue pour l’automne 2019 du Centre d’études collégiales de Mont-Tremblant, qui est depuis 2008 dans des locaux temporaires. Voilà qui permettra au Cégep de Saint-Jérôme d’accueillir plus d’étudiants et de développer son offre. Pour le moment, on peut y suivre les programmes Sciences humaines, Sciences de la nature et Gestion de commerces, ainsi que le cheminement Tremplin DEC. Le nouveau bâtiment sera servi par le service de transport en commun de Mont-Tremblant et sera intégré à l’îlot sportif Érik Guay.
Au cours des prochains mois, nous continuerons de vous informer de la situation des écoles dans notre belle région.
1.« Le Programme de formation de l’école québécoise contient un ensemble structuré d’éléments […]. Ses composantes sont ancrées dans les réalités culturelles, économiques, géographiques, historiques, sociales et politiques du Québec contemporain. [Il] constitue un repère commun à l’ensemble des acteurs scolaires et sociaux, [un] outil du quotidien pour l’enseignant et une référence incontournable pour la direction de l’école, l’ensemble du personnel, les membres du conseil d’établissement ainsi que les parents. »
[2] http://www.cslaurentides.qc.ca/communique-de-presse/details/la-csl-amorce-son-etude-de-faisabilite-dune-ecole-primaire-alternative-au-s/