Maison Actualité Sport : La souffrance en option…

Sport : La souffrance en option…

Ski-se-bouge :

François Gohier

Résident de Sainte-Agathe-des-Monts

 

 

Voyages Jacques Côté offre des expériences-vélo en Europe depuis des lunes. Les astres étant bien alignés cette année, nous avons mordu à la destination des Alpes-Maritimes sans hésiter.  Atterrissage à Nice, donc, pour deux semaines de bécane sous le soleil du Midi, avec un choix de 44 parcours différents préalablement téléchargés dans nos GPS Garmin.

Dès la première sortie, de la Colle-sur-Loup à Gourdon, le ton était bien établi : 26 kilomètres de montée non-stop à 6 % de pente en moyenne et 1300 mètres d’ascension sans répit! Je n’avais jamais rien fait de semblable à vélo, alors une certaine angoisse a commencé à m’habiter en réalisant que nous nous étions embarqués pour les deux semaines à venir…

On s’habitue à tout

Les parcours à fortes pentes sont légion dans les Laurentides, mais ils ne sont pas « interminables » comme dans les massifs des Alpes-Maritimes. C’est l’intensité soutenue de l’effort qui fait la différence. On apprend néanmoins à mouliner différemment, question de s’offrir un mini repos du mollet à chaque tour de manivelle! La sortie du deuxième jour, nettement moins exigeante, nous fait reprendre confiance : on va assurer! Une conclusion s’impose déjà : lorsqu’on croit être au bout du rouleau, ledit rouleau est finalement plus long qu’on pense.

 

Le col de la Bonette : une étape mythique du Tour de France

Tous les vingt cyclistes du groupe ont opté pour faire cette sortie spéciale, à presque deux heures d’autobus de notre auberge. Le départ est à 1200 m d’altitude, où il fait tout de même 31 degrés. Le parcours, en lacets, nous mène 1600 m plus haut, où le vent et la fraîcheur (8 degrés) sont nettement plus présents. La pente moyenne tout au long de l’ascension varie entre 7 et 8% : une épreuve constante pour le dos, les cuisses et les mollets. J’ai même décidé quelques fois de tout laisser tomber, pour reprendre le collier dans la foulée et faire quelques kilomètres de plus vers l’objectif. Rendu aux trois quarts de l’épreuve, il devenait bien stupide d’abandonner. La boucle finale du sommet, à plus de 10 % de pente, nous a paru bien cruelle…

Apporter des vêtements secs pour éviter de prendre froid durant la descente n’était pas qu’une simple suggestion… Il est grisant d’accélérer dans les chemins en lacets, d’autant plus que le bitume est à peu près sans faille. Fait surprenant, c’est l’effort des poignets sur les freins qui devient à la longue l’élément limitatif. Les nouveaux freins à disque causent beaucoup moins de douleurs aux mains dans ces conditions extrêmes, selon plusieurs cyclistes du groupe dotés de vélos équipés de cette technologie d’avant-garde. Quand on songe que les professionnels du Tour dévalent ces pentes à plus de 90 km/h, on prend soudain conscience de l’étendue du danger.

 

Antibes, Cannes, Fréjus : la récompense

Les parcours longeant la Méditerranée sont tout simplement délicieux. On y mène un train d’enfer entre les voitures et les nombreux piétons sur des voies cyclables pas toujours bien définies… pour s’arrêter momentanément, le temps d’une photo!

 

 

Info : Voyages Jacques Côté : www.voyagesjcote.com