Synopsis :
Ils ont des ânes, de grosses barbes, un accordéon, une tronçonneuse, parlent à peine et vivent, parfois nus, en pleine campagne, dans une petite maison en pierre avec un grand terrain. Leur quotidien est organisé selon une routine quasi mécanique qui leur permettra de développer un grand projet : celui dont rêvent ces deux hommes bourrus depuis que, déçus, ils ont quitté le monde artistique.
Frédéric Barrette signe là un premier long métrage au propos et aux plans singuliers et minimalistes d’où émane un doux parfum rafraîchissant d’utopie et de burlesque réinventé.
Frédéric Barrette a assisté l’année dernière au Festival de films d’auteur de Val-Morin. Et cette année, pour la 2e édition, il y présentera son film Bonnet D’Hômme le vendredi 28 avril à 13 h au Théâtre du Marais. Il sera précédé du court-métrage Black Friday, d’un scénariste de Val-Morin, Philippe Mayrand.
Né à Rouyn-Noranda et maintenant établi dans les Laurentides, à Lac-Supérieur, Frédéric Barrette a étudié au cégep en arts plastiques, puis a obtenu un diplôme de l’École nationale de cirque de Montréal. Après avoir parcouru les États-Unis et l’Europe en tant qu’artiste de cirque multidisciplinaire, il est rentré à Montréal en 2009 et a suivi une formation à l’INIS (Institut national de l’image et du son), où il a reçu un diplôme en réalisation. Il a continué en parallèle sa carrière de cirque, comme coach et parfois comme artiste (par exemple, un remplacement pour une tournée avec le cirque Alfonse), mais il a surtout fondé sa boîte, Productions Pitoresk. « À 44 ans, dit-il, je fais moins d’acrobaties! » Il a depuis signé plusieurs courts métrages et vidéos promotionnels.
Une question linguistique avant de parler de son film Bonnet D’Hômme, qui sera présenté le 28 avril à 13 h au Festival de films d’auteur de Val-Morin : pourquoi l’accent circonflexe sur le o? Faut-il prononcer hômme comme trinôme? Frédéric Barrette, qui est aussi metteur en scène, explique qu’on prononce simplement « bonnet d’homme », mais que l’accent fait référence à l’expression bonnet d’âne, un peu pour ce qu’elle signifie, et aussi comme clin d’œil aux ânes dans le film.
Ce film, tourné à (très) petit budget, il l’a pratiquement fait en solo. Tout a commencé avec deux artistes du cirque Alfonse qui lui ont demandé de faire un film : ils avaient eu une idée. Jacques Schneider et Matias Salmenaho lui ont donc fait un sketch chez lui et Frédéric a embarqué. Lorsqu’il a pris l’avion pour la France pour le tournage d’une dizaine de jours chez Jacques, il n’avait toujours pas reçu d’eux un réel scénario, seulement un dessin de tente-chapiteau avec des ânes. Pas grave. Les trois avaient leur idée, la structure, le récit, et le style absurde qu’ils voulaient adopter. Et c’est ainsi qu’ils ont coécrit et créé ensemble leur histoire. Et à ces deux comédiens s’est ajouté, à son grand bonheur, le voisin Patrick Schmitte, car au fil de ses visites quotidiennes, cet homme faisait un peu déjà partie du récit.
Frédéric Barrette est retourné l’année suivante dans la campagne de l’Ardèche, toujours chez Jacques, cette fois en hiver, poursuivre le tournage et faire certains ajouts qu’il jugeait essentiels.
Que font ces deux barbus dans le bois? Pourquoi ont-ils tout quitté? Qu’est-ce qu’ils cherchent? On réfléchit avec ces hommes de peu de paroles sur le fruit de leurs efforts.
Bonnet D’Hômme
Durée : 1 h 18
Présenté le 28 avril à 13 h, suivi d’une discussion avec Frédéric Barrette
Festival de films d’auteur de Val-Morin
Théâtre du Marais
Bande-annonce : https://vimeo.com/252362880
Pour l’achat de passes : www.ffavm.com