François Gohier
Résident de Sainte-Agathe-des-Monts
Un drôle de début d’hiver! L’an passé, au début de l’année, je montais sur le toit de la maison pour la deuxième fois, question d’enlever une bonne couche de neige (on ne sait jamais avec un plafond cathédrale)… Cette année, les pluies répétées ont annihilé tous les efforts de mère Nature.
Toutefois, rien n’arrête les Randonneurs de Saint-Jérôme, et c’est sur une mince croûte de neige dure que s’est tenue la sortie prévue au Camping Sainte-Agathe-des-Monts, centre de plein air par excellence. Les crampons fixés aux bottes ont remplacé les raquettes pour l’occasion. Ce choix s’est confirmé rapidement à la première montée dans le sentier menant au petit refuge des oblats.
J’en suis rendu à croire que les conditions de neige et de température sont des éléments secondaires dans le succès d’une sortie tant la randonnée a été appréciée de tous les participants (on exclut les conditions extrêmes, bien sûr, parce qu’à moins trente, il faut être diablement bien équipé pour avoir encore du plaisir!).
Le réseau de sentiers de raquette du camping
Il y a quinze ou vingt ans, lors d’un début d’hiver un peu semblable à celui de cette année, nous étions quelques-uns du conseil d’administration du camping (skieurs de fond de notre état) à constater que le sport de la raquette gagnait en popularité et qu’il conviendrait d’accommoder ce nouveau segment de sportifs avec un réseau de sentiers dédiés à cette activité.
Le noyau dur de cette initiative comprenait alors Laurent Paquette, Pascal Bader, Marc Legault et moi-même. Puis, d’autres bénévoles se sont joints au groupe pour manier sécateurs, scies à chaîne et autres outils de circonstances. Le réseau a pris forme rapidement des deux côtés de la route 329.
Quel plaisir pour moi d’emprunter cette année ces sentiers en compagnie d’autres mordus des Randonneurs. Le réseau a bien connu des ajouts au fil des ans, dont un récent « grand tour » du lac Grignon, mais les sentiers originaux y sont toujours, tels quels, pour le plus grand plaisir des vacanciers.
Le clou de notre sortie est certainement l’arrivée à la plate-forme d’observation du refuge, surplombant le lac des Sables et offrant une vue d’ensemble sur le village. Sur place, un peu d’histoire et de contexte permettent de comprendre les raisons du choix de l’endroit pour l’érection du bâtiment rudimentaire pompeusement nommé Villa Notre-Dame, où se rendaient jadis les Pères oblats pour prier dans le calme des hauteurs.
Au moment de tracer les sentiers, je me souviens que nous faisions des blagues en suggérant qu’une promotion croisée avec l’Oratoire Saint-Joseph aurait permis d’augmenter rapidement l’achalandage dans le réseau. Mais il aurait fallu, pour ce faire, changer la statue existante de la Sainte Vierge pour un saint Joseph. Nul ne sait si un tel geste aurait entraîné un déficit d’indulgence aux dévots de l’endroit. (Il est à parier que les moins de cinquante ans n’ont aucune idée de ce dont je parle…)
Inusité : un nid de polatouches
Au cours des travaux de défrichage, en frappant un arbre, nous avions provoqué un sauve-qui-peut de six ou sept polatouches (écureuils volants) dans un nid en hauteur. Le spectacle d’un tel groupe de polatouches planant dans toutes les directions a marqué notre mémoire tant ces bestioles nocturnes sont rarement visibles en plein jour.
Pour tarifs et informations, visitez le site internet www.campingsteagathe.com